mercredi 2 novembre 2016

ACOUPHÈNES - TINNITUS ET HYPERACOUSIE


LES ACOUPHÈNES


Tout le monde les connaît, vous savez ce sifflement dans les oreilles, qui fait dire "tiens quelqu’un pense à moi" !! mais lorsque cela devient permanent, c’est beaucoup moins marrant. Bien qu’il n’y ait pas de statistiques officielles, il est admis que 10 % de la population est atteinte d’acouphènes.



Les acouphènes ne sont pas une maladie en soi, mais plutôt le symptôme d’un problème de santé. Parmi les causes les plus fréquentes, nous trouvons en particulier, l’artériosclérose, l’hypertension, la maladie de Paget, la maladie de Ménière, les neurinomes acoustiques et les otites aiguës et chroniques.

Les traumatismes de l’oreille interne provoqués par une exposition à une source sonore intense, bien que représentant la part la plus importante des acouphènes particulièrement chez les jeunes, ne sont malheureusement pas concernés par ces traitements.

Les traitements macrobiotiques sont particulièrement efficaces pour la maladie de Ménière, les otites chroniques et certaines formes de surdité précoce.

Otites à répétitions, mastoïdites, sinusites, toutes ces maladies ont la même origine, une accumulation de mucus dans des conduits qui en temps normal sont creux et servent de voie d’évacuation.

Mucus et glaires sont responsables de nombreuses maladies selon l’approche macrobiotique. La production et l’accumulation de mucus dans certaines parties du corps sont dues à une trop grande consommation de produits laitiers, de farine et de graisses animales. Pour cette catégorie de traumatisme, le régime végétarien est la plupart du temps suffisant.

Pour les autres acouphènes, ceux sans cause apparente ou due à un choc audio il n’y a malheureusement pas grand-chose à faire, surtout méfiance envers ces appareils très chers émetteurs de bruit blanc, ou même d’opération inutile et dangereuse.

























Témoignage

J’ai cette sacrée maladie qu’on nomme Tinnitus, Acouphènes, Ménière, TNT, syndrome ou je ne sais quoi !! depuis 20 ans. Oui ! oui ! je vis avec un acouphène permanent depuis 20 ans, jour et nuit, à 8500 hz.

Symptômes classiques courants, progression inexorable de simples bourdonnements d’oreilles intermittents, suivis de légers sifflements, pour aboutir après 5 longues années à la totale ; acouphènes démentiels — maux de tête – perte de mémoire. J’ai tout simplement arrêté de vivre et perdu tout espoir de guérir. 

Durant ces années d’enfer, je n’ai reçu aucune aide du corps médical, ils ne connaissent pas ou cela ne les intéresse pas. Jamais la moindre amélioration par un médicament efficace, mais des effets secondaires alors là oui, dépression, perte de mémoire, système digestif foutu, etc.

Dans un dernier défi à la vie et à la déprime, je me suis acheté un ordinateur, j’ai appris les rudiments de l’informatique, "dedieu "que ça a été dur avec des ac. qui vous sortent par les oreilles.

Finalement c’est grâce à des recherches obstinées sur internet que j’ai découvert tout ce qu’il faut savoir sur les acouphènes, Ménière, et Cie. Ainsi que sur France acouphène et son forum. Enfin je n’étais plus seul et chaque jour je découvre d’autres interrogations, d’autres détresses et quelques signes d’espoir parfois.

Après bien des recherches personnelles, j’ai également établi une relation incontestable de cause à effet entre l’alimentation et le déclenchement des crises. Certains aliments ou produits provoquent et intensifient les symptômes liés aux ac, ce sont particulièrement le sel, l’alcool, et tous les excitants, café, thé noir, coca, etc. l’excès de liquide, et paradoxalement les vasodilatateurs !!! même le Ginko-biloba intensifie les crises.

Bien sûr, régimes, MTC et médecines douces ne suppriment pas la maladie, mais la maintiennent dans une zone supportable.

Je tiens cependant à préciser que l’acupuncture comme toute autre thérapie parallèle nécessite une participation et même une connivence entre le patient et le soignant. Je veux dire par là qu’il ne suffit pas de remettre son problème à quelqu’un, à un médicament miracle ou à n’importe quel autre traitement, de payer et d’attendre la guérison, non il faut comprendre le processus et se sentir responsable de sa propre vie et donc de ses maladies et agir en conséquence, cela demande parfois de gros sacrifices alimentaires, régime, mode de vie, horaire, etc. pour cela malheureusement nous attendons la plupart du temps, d’être au fond du trou avant de bouger.

En gros il y a deux causes aux acouphènes, ceux dus à un traumatisme sonore et ceux dont l’origine nous est totalement inconnue ou mal définie et qui sont apparus comme ça un beau jour, non excusez — moi, un mauvais jour devrait-on dire. 

Par contre ils sont multiples dans leurs manifestations, pratiquement chacun a le sien bien à lui, différent, unique, c’est pourquoi ils sont si difficiles à cerner, d’ailleurs ont dit toujours "les "acouphènes.

Pour amener de l’eau au moulin, voilà la description de mon acouphène à moi !! Apparu peu à peu il y a déjà 25 ans à l’âge de 58 ans (oui j’ai 83 ans) dans une période fortement émotive (mort accidentelle de mon fils de 20 ans - incendie et destruction de mon commerce) et 1 mois après que j’aie définitivement arrêté de fumer après 2 semaines de thalassothérapie en Bretagne, y a-t-il relation de cause à effet ?

Comme probablement chacun d’entre nous, je me suis posé mille fois la question, mais qu’est-ce que c’est que ce truc-là, je rêve ou quoi, ce sifflement dans ma tête est-il bien réel ou est-il imaginaire. Un jour, malheureusement il faut répondre définitivement oui à cette interrogation, il est là, irréfutable, indéniable, bien installé et me quitte plus. 

En dehors de la question très aléatoire du quand disparaîtra-t-il, ne se pose alors plus qu’une question primordiale, comment influencer son activité.

  • Qu’est-ce qui augmente son intensité
  • Qu’est-ce qui diminue son intensité, 
  • Pourquoi s’arrête-t-il de temps en temps.
  • Est-il possible de l’interrompre provisoirement
  • Comment les masquer.


Durant toutes ces années, j’ai appris à le connaître sous toutes ces faces qui sont nombreuses et changeantes, c’est un vrai spécialiste du camouflage, quand tu crois l’avoir enfin débusqué et découvert une action qui pourrait influencer son intensité et même 
(rêvons un peu) le faire disparaître, hop il resurgit à l’opposé, tous est à recommencer.

Carte d’identité de mon acouphène : 
Nom : Tinnitus.
Âge : 15 ans. 
Acouphène profond central, enfin c’est ce que je ressens.
Audiogramme :
Sifflement continu, intensité effective 8db- mesurée 65 db. – Fréquence relative 8500 hz
Aucun problème d’audition.
Identification comparée. 
forte : crépitement de l’électricité dans une ligne à haute tension givrée.
faible : crissement des cigales en Provence, mais en moins poétique
Rythme : permanent jour et nuit.
Autres symptômes : migraine — vertige, rarement, mais très fort. – potentiel intellectuel amoindri – importante réduction de la mémoire 30 % – gros problème de concentration.

Comportement émotionnel : 
Début ; incrédule, ensuite dépressif et suicidaire (pour moi la 3e année), puis agressif et révolté. Maintenant, résigné et sérénité.

Expérience personnelle :
Augmente avec certitude l’intensité des ac :
Le sel et les glutamates (exhausteur de goût) – les vasodilatateurs, Ginko biloba etc. – le Coca-Cola - l’alcool, le vin en particulier — la caféine — certains médicaments dont l’aspirine (acide salicylique).
une exposition prolongée au soleil (sur la tête). 
le stress et les émotions fortes (la colère)

Diminue leurs intensités :
Avec certitude, objectivement rien, subjectivement, l’acupuncture et la MTC, 
la sophrologie et l’hypnose.
Supprime provisoirement leurs présences : 
absolument rien, il disparaît d’une manière totalement aléatoire, mais toujours de la même manière, la nuit entre 3 et 4 h du matin, à ce moment il faut se lever sinon il réapparaît dans la 1/2 heure suivante.
Avec l’habitude je suis parvenu à gérer ce moment providentiel, mais l’inconvénient c’est d’être trop fatigué la journée et à la moindre somnolence ou petite sieste, il réapparaît.

Masquage :
Le plus efficace, mais pas très pratique, le bruit de l’eau sous la douche, près d’un robinet ouvert plein pot ou encore mieux se promener au bord d’un torrent impétueux ou s’asseoir à proximité d’une cascade style Niagara, là c’est le pied plus rien n’existe et parfois au bout d’une heure l’acouphène peut disparaître.



J’habite justement près d’un torrent, je m’y promène tous les jours, avec mon chien, ouf un moment de répit. Je rêve à un temps ou le silence n’était pas un bruit.

Plus pratique, les enregistrements sur CD des bruits de la nature, pluie, vent, etc. non la neige qui tombe c’est pas efficace. 

Pour les mélomanes J.S. Bach. Orgue, trompette et toccata.

Pour conclure :
Inquiétude et désespoir des premiers temps sont rapidement oubliés. Notre corps a des ressources insoupçonnées, il suffit de l’aider un peu et de patienter, ça bien sûr, c’est le plus dure quand la souffrance est à son paroxysme. Surtout ne jamais démissionner, adopter la tactique de la guérilla, reculer quand la pression est trop forte et avancer quand elle se relâche.

À surveiller tout particulièrement :
Le stress et les émotions fortes, éviter à tout prix de se mettre dans des situations sans issues.
Certains médicaments.
L’excès de sel.
Les "exhausteurs de goût" utilisés par les restos asiatiques, japonais, fast food,etc. très dangereux, attaquent directement l’oreille interne.
(glutamates de potassium, de sodium, l’acide glutamique,l’acide malique, etc)
Les boissons excitantes :
Alcool, principalement le vin blanc et rouge,café, thé noir, la menthe et surtout le coca.
Les sulfites présents en grande quantité dans le vin.
Boire trop de liquide, même de l’eau.
La levure chimique utilisée pour la panification industrielle.
Le gingembre, les piments, pili-pili, poivre.
Tous ces produits sont à éliminer totalement, même une très petite quantité peut déclencher une crise démentielle.

Vivre avec c’est possible, mais c’est une autre vie qu’il faut organiser soi-même à chaque instant en fonction de son handicap. Personne ne peut le faire à notre place. On ne s’y habitue jamais, il est impossible de les oublier, mais on peut parfaitement les gérer et les intégrer. 

Alors n’attendez pas accrochez-vous. La recette ; vivre un jour à la fois, sans jamais penser à ce que sera votre vie avec les acouphènes, demain, dans un mois ou dans 10 ans. Et pour les jeunes, victimes des décibels en folies des "raves party" — ne vous résignez pas, révoltez-vous.








Tinnitus, ou le bruit du silence.

Aujourd’hui, après 25 ans d’acouphène, je vis toujours, même avec des ac démentiels permanents, bon cela serait mieux sans, mais le pire — c’est les premières années —désespoir, solitude, dépression. 

Comme le bruissement des cigales sous le soleil de Provence, par une journée d’été, –    siiiiiiiiiiisiiiiiiiiiiisiiiiiiiii-siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii – mais en moins poétique, Tinnitus envahit les moindres recoins de votre cerveau. Au début sa présence se manifeste seulement si on l’écoute attentivement ou si on y pense, enfin je ne sais pas trop, il est là et il n’est pas là, fragile, furtif, fugitif, il n’y a pas de raison de se méfier, un bruit, des paroles, et hop, à nouveau Tinnitus a disparu, puis un jour sans crier gare, il s’installe et ne partira plus. Le sifflement de mille marmites à vapeurs a remplacé le chant des grillons, un bruit obsédant a pris la place du silence, vous voilà dans l’antichambre de la démence. 

Tinnitus ce nom à consonance d’empereur romain, cache en réalité un mal envahissant, aussi sournois qu’invisible, plus communément appelé acouphène. Accompagné d’autres manifestations telles que vertige, nausée, migraine, il se nomme parfois Ménière. 

 "Tinnitus, Acouphène, Ménière ", avec une terminologie aussi romantique peut-on vraiment être pris au sérieux. Cancer, métastase, Alzheimer, SIDA ; ça, c’est des noms qui font peur, qui entraînent la compassion et qui mobilisent le pays entier dans des "télé-dons" géants pour chercheurs en mal de fonds.

Pourtant les acouphènes sont un terrible handicap dans la vie, et s’ils ne sont pas mortels, le désespoir et l’état dépressif qu’ils génèrent peuvent aboutir à une mort lente par refus de vivre et même au suicide. 

De l’antiquité à nos jours,de grands personnages en ont été atteints, et en ont décrit les symptômes, Pline, Ovide, Martin Luther, Toynbee, Rousseau. Mais les exemples les plus spectaculaires sont les peintres célèbres Goya et Vincent Van Gogh qui ont traduit leurs affres dans leur peinture tourmentée, Van Gogh ira jusqu’à se couper une oreille pour ne plus entendre l’affreux tintamarre à l’intérieur de sa tête.



                                                                                
                                                      
















Hélas, même se sectionner les deux oreilles, n’y change rien, c’est dans la tête docteur.   Trépanez-la et peut-être que par l’ouverture ainsi pratiquée s’envoleront pour de bon les vilains génies des sons qui y tournent en rond. Acouphène issu de parent inconnu ou enfant des 100 décibels né d’une techno inconsciente, le résultat est identique, il ne vous lâchera plus. 

Toutes les personnes atteintes, passent sans exception par différents sentiments, au fur et à mesure de l’amplification et de l’identification de l’intrus : intrigué et décontenancé, puis isolé, irrité et désemparé, et finalement révolté, résigné et abandonné.

À chaque stade il y a un grand risque, c’est la crise de panique qui vous submerge et vous engloutit dans l’océan d’un désespoir incommensurable, lorsque vous prenez conscience de l’inexorabilité du mal qui vous atteint et de la quasi-impuissance du monde médical à le soulager et à l’identifier. Mais le plus tragique c’est la solitude et l’isolement occasionnés par l’ignorance de l’entourage familial, professionnel et médical.

Les acouphènes sont lancinants, handicapants, désespérants et omniprésents. À ce stade certains abandonnent leur vie professionnelle et familiale, leurs loisirs et parfois la vie elle-même. Dans ces conditions la plupart des intervenants, soignants-spécialistes en tous genres préfèrent nier ou ignorer le problème, et cela probablement depuis des siècles.

Chaque malade à une identité médicale de reconnaissance, cancéreux, tuberculeux, épileptique, mucoviscidose, sclérose en plaques. Aucun doute sur le mal dont ils sont atteints, c’est du sérieux, du reconnu, de l’identifié. 

Mais nous qui sommes-nous, sommes-nous seulement malades ou handicapés ou peut-être de simples simulateurs, et comment nous qualifier, "acouphénistes "non ça fait trop musicien, tiniturieux c’est injurieux, allez ne faisons pas de manière, ATM ferait l’affaire, mais ont doit pouvoir faire mieux. Dans le pire des cas on nous classera dans une catégorie spéciale, patient présentant les symptômes du syndrome de Ménière, ce n’est même pas une maladie ce n’est qu’un syndrome. 

Comment objectiver le subjectif, pourtant on photographie bien la trace des dernières particules élémentaires dont ont se demande même si elles existent vraiment. Des appareils sont capables de rendre visible les zones du cerveau activées par la pensée, alors cela n’est certainement pas un problème technique, non, le problème est ; qui cela intéresse-t-il suffisamment, pour investir dans cette recherche. Allez faire croire à votre garagiste ou à votre assurance que le klaxon de votre voiture fonctionne en permanence, mais que vous êtes le seul à l’entendre.

En désespoir de cause, après avoir tout essayé ; médecine douce, médecine dure, médecine chinoise, allopathique, homéopathique, pathétique et patata. Audiographier, scanner, piquer, étirer, avaler les pilules des certitudes et les tisanes du doute, à l’évidence mon acouphène se porte toujours bien, j’ai renoncé à l’éliminer et si j’ai accepté sa présence, je veille à ne plus le déranger.

Il est là, assoupi, mais toujours actif, mettant à profit le moindre surplus énergétique, la moindre défaillance de mon esprit. À la plus petite baisse de régime, il surgit à l’improviste et envahit à nouveau l’espace de mes jours et de mes nuits.

Maintenant que je t’ai apprivoisé, que j’ai retrouvé un peu de sérénité, toi qui a remplacé en permanence, silences et bruits familiers, dis-moi, qui partira le premier.


Pour évaluer l’intensité des acouphènes, comparez à l’échelle ci-dessous :

1 — on ne les entend que la nuit dans le calme
2 — on les entend le jour et la nuit, mais ils ne dérangent pas
3 — on les entend le jour et la nuit, ils ne dérangent que la nuit, on les oublie dans la journée
4 — on les entend le jour et on arrive parfois à les oublier, on a du mal à s’endormir la nuit
5— on les entend quand il y a plusieurs personnes qui parlent et on n’arrive pas à les oublier
6 — on les entend même dans une rue bruyante, en train, en voiture.
7 — on les entend même dans une salle de fête bondée
8 — ils font un bruit comme un avion à réacteur, mais ils se calment par moment
9 — ils font un bruit comme un avion à réacteur, et ils sont toujours de le même intensité
10 — on ne les oublie JAMAIS, même en dormant .. et ils ne se calment jamais.


On ne les entend plus uniquement près d’une chute d’eau ou près d’un torrent de montagne ou encore sous la douche.








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Gérard Wenker - Novembre 2016 





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